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Les fondations sont primordiales, mais le plancher est tout aussi crucial pour assurer la stabilité et le confort d’une construction. Que ce soit un plancher poutrelle-entrevous, un plancher en béton armé, ou encore un plancher collaborant sans étai, chaque solution a ses spécificités et ses avantages.
Dans cet article, vous découvrirez les différents types de planchers disponibles pour vos projets, leurs composants essentiels (comme la poutrelle et l’entrevous), leur impact sur l’isolation thermique, et les critères techniques à prendre en compte. Que vous soyez constructeur, architecte ou auto-constructeur, ce guide complet vous aidera à choisir le type de plancher adapté à vos besoins.
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Qu’est-ce qu’un plancher et quel est son rôle structurel ?
Un plancher est un élément horizontal porteur qui sépare deux niveaux d’une construction. Il fait le lien entre les murs porteurs, soutient les charges appliquées à l’étage et contribue à la stabilité de l’ensemble du bâtiment. Dans une maison comme dans un immeuble, un plancher doit être capable de supporter les charges permanentes (poids des matériaux de construction, cloisons, revêtements) et les charges d’exploitation (mobilier, déplacements, équipements, personnes).
Du plancher bas posé sur un vide sanitaire au plancher intermédiaire entre deux étages, jusqu’au plancher haut sous toiture ou Toit-terrasse avec une épaisseur adaptée pour une meilleure isolation, cet élément structurel joue un rôle essentiel dans la répartition des charges vers les fondations. Il est composé d’éléments porteurs (comme des poutrelles ou une dalle de béton armé), parfois combinés à des éléments de remplissage comme les entrevous, et terminé par un revêtement de finition.
Mais le rôle structurel d’un plancher ne s’arrête pas là. Il participe aussi à l’isolation thermique et phonique du bâtiment. En effet, selon sa constitution et les matériaux choisis, un plancher peut contribuer à l’amélioration des performances thermiques, notamment en limitant les déperditions thermiques entre les niveaux d’une construction ou entre le sol et les pièces de vie. Il doit aussi assurer une bonne étanchéité (notamment pour les planchers hauts) et parfois répondre à des exigences techniques particulières en matière de résistance au feu, de confort acoustique ou de performance énergétique.
Enfin, la structure porteuse d’un plancher doit être adaptée au type de bâtiment, à son usage, à la nature des charges, et à la portée entre appuis. C’est pourquoi le choix du type de plancher est une décision technique majeure, qui doit répondre à la fois aux contraintes du projet et aux normes en vigueur.
Quels sont les principaux types de planchers ?
Il existe les différents types de planchers, chacun adapté à des usages spécifiques, à des contraintes techniques particulières ou à un mode constructif donné. Le choix du type de plancher dépend notamment de la configuration du bâtiment, de la portée à franchir, des charges à supporter, de la performance thermique attendue et du mode de mise en œuvre souhaité (coulé sur place ou préfabriqué).
Voici les principaux types de planchers que l’on rencontre dans le secteur du bâtiment :
Le plancher poutrelle-entrevous
C’est le type de plancher le plus répandu dans les maisons individuelles. Il se compose de poutrelles en béton armé ou précontraint, sur lesquelles reposent des entrevous (en béton, polystyrène ou matériau alvéolé). Une dalle de compression est ensuite coulée sur l’ensemble. Ce système est apprécié pour sa rapidité de pose, sa légèreté et ses capacités d’isolation thermique, notamment grâce aux entrevous isolants. Il est souvent utilisé pour réaliser un plancher sur vide sanitaire ou un plancher intermédiaire sans étai, comme dans les maisons à ossature bois.
Avantages du plancher poutrelle entrevous :
- Rapide à poser
- Compatible avec tous types de revêtement
- Bonne isolation thermique si associé à des entrevous isolants en polystyrène
- Adapté aux planchers bas ou un plancher sur vide sanitaire
Le plancher en béton armé
Ce plancher en béton armé est monolithique et très résistant. Il peut être coulé sur place ou préfabriqué, et intègre une armature métallique pour assurer sa rigidité. On l’utilise surtout pour les grandes portées, les toits-terrasses, les zones à forte sollicitation (charges élevées), ou dans des constructions industrielles. Ce type est plus lourd mais garantit une excellente tenue dans le temps.
Caractéristiques :
- Résistance élevée aux charges
- Adapté pour les dalles de grande portée ou toit-terrasse
- Excellente durabilité
Le plancher collaborant (acier-béton)
Ce plancher collaborant associe une tôle nervurée en acier qui sert de coffrage et d’armature inférieure, à une dalle de compression en béton. Ce système acier-béton est très utilisé dans les bâtiments collectifs ou tertiaires, car il permet de poser un plancher sans étai, avec un gain de temps important sur les chantiers. Le plancher collaborant est également intéressant pour ses qualités mécaniques, sa légèreté relative et ses performances thermiques lorsqu’il est associé à un isolant.
Le plancher en bois ou mixte bois-béton
Le plancher en bois est traditionnellement utilisé dans les maisons anciennes, mais aussi dans les constructions modernes à ossature bois. Léger, rapide à mettre en œuvre et esthétique (avec un solivage apparent ou du lamellé-collé), il est idéal pour des planchers intermédiaires ou en rénovation. On peut également opter pour un plancher mixte bois-béton, qui associe la souplesse du bois à la solidité du béton : une solution technique innovante qui améliore la portance tout en limitant l’épaisseur.
Le plancher en bois est apprécié pour sa légèreté et son esthétique naturelle, surtout dans les maisons à ossature bois. On le retrouve souvent en solivage apparent ou en lamellé-collé.
Le plancher mixte bois-béton, quant à lui, combine les avantages des deux matériaux : souplesse du bois et résistance du béton.
Intérêts principaux :
- Idéal pour les rénovations
- Adapté aux planchers intermédiaires ou en surélévation
- Bon compromis entre poids, performance thermique et revêtement
Il est aussi possible de préfabriquer certaines parties pour gagner du temps.
Le plancher alvéolé
Composé de dalles préfabriquées en béton précontraint, le plancher alvéolé est utilisé dans les bâtiments industriels ou les constructions nécessitant de très grandes portées sans appui intermédiaire. Ses cavités internes permettent d’alléger la structure sans perdre en résistance. Il est aussi pratique pour le passage des gaines techniques. Moins courant en maison individuelle, il répond à des besoins spécifiques en matière de structure porteuse.
On les utilise pour :
- Des bâtiments industriels
- Des structures à très forte portée
- Réduction du nombre de points d’appui
Ils sont peu utilisés dans l’habitat individuel, mais présentent un excellent rapport poids/résistance et permettent aussi de passer des gaines techniques dans les alvéoles.
En résumé, tous les types de planchers ne se valent pas : chaque projet a ses contraintes et ses objectifs. Il est donc crucial d’analyser le contexte de la construction, les charges, les exigences d’isolation thermique, d’épaisseur, de mise en œuvre ou encore de revêtement final pour faire le bon choix parmi les différents types de planchers disponibles sur le marché.
Comment assurer une bonne isolation thermique d’un plancher ?
L’isolation thermique d’un plancher est un facteur clé pour améliorer les performances énergétiques d’une construction. Que l’on parle d’un plancher bas sur terre-plein, d’un plancher sur vide sanitaire, ou d’un plancher intermédiaire, négliger l’isolation revient à laisser s’échapper une quantité importante de chaleur vers le bas ou entre les niveaux. Or, les déperditions thermiques peuvent représenter jusqu’à 10 à 15 % des pertes globales d’un bâtiment mal isolé.
Pour bien isoler un plancher, plusieurs solutions techniques existent. La plus courante, notamment dans les maisons individuelles, consiste à utiliser un plancher poutrelle-entrevous avec isolant intégré. Les entrevous en polystyrène ou en matériau alvéolé jouent ici un double rôle : ils allègent la structure tout en assurant une isolation thermique performante. Certains systèmes prévoient également des rupteurs de ponts thermiques sur la périphérie du plancher pour empêcher la fuite de chaleur au niveau des liaisons avec les murs.
Dans le cas d’un plancher sur vide sanitaire, l’espace entre le sol et le plancher doit être correctement traité. On peut installer un plancher isolant avec des composants spécialement conçus pour créer une barrière thermique entre le vide et l’intérieur. Il est aussi possible d’ajouter un isolant sous la dalle de compression, ou sur la sous-face du plancher pour renforcer la protection thermique, notamment dans les zones froides.
Pour les planchers intermédiaires, même si les enjeux thermiques sont moindres qu’en plancher bas, une isolation thermique et phonique reste recommandée pour améliorer le confort de vie entre les étages. On pourra utiliser des isolants en laine minérale, en polystyrène extrudé ou en mousse polyuréthane, selon les contraintes techniques et l’épaisseur disponible.
Enfin, pour répondre à la réglementation thermique en vigueur, tous les matériaux mis en œuvre doivent présenter de bonnes performances isolantes certifiées, et le plancher doit être capable de répondre aux exigences spécifiques du projet : confort d’été, traitement des ponts thermiques, résistance mécanique et compatibilité avec le revêtement final.
Quel plancher choisir selon les niveaux d’une construction ?
Le choix du plancher dépend directement de l’étage concerné : plancher bas, plancher intermédiaire ou plancher haut (type toit-terrasse). Pour faire le bon choix, il est essentiel de prendre en compte plusieurs critères techniques et fonctionnels :
- Les charges à supporter selon l’usage et les contraintes mécaniques,
- L’épaisseur du plancher disponible selon la configuration du bâti,
- Le revêtement final souhaité, qu’il s’agisse de carrelage, parquet, dalle brute, etc.,
- Le coût de mise en œuvre, variable selon le type de plancher et les matériaux choisis.
Exemples concrets :
- Pour un plancher bas, il est recommandé de privilégier un système poutrelle-entrevous avec isolant intégré, afin d’assurer une bonne isolation thermique et une pose rapide, notamment sur vide sanitaire.
- Pour un plancher intermédiaire, on optera plutôt pour un plancher collaborant, qui combine légèreté, résistance et facilité de mise en œuvre sans étai.
- Pour une toiture plate, le mieux est de choisir un plancher en béton armé, particulièrement adapté aux fortes sollicitations et aux exigences d’étanchéité d’un toit-terrasse.
Enfin, l’estimation de ces charges relève d’un calcul précis effectué par un bureau d’étude, afin de garantir que le plancher puisse répondre aux contraintes structurelles du projet en toute sécurité.
À retenir : les points clés sur les planchers
- Un plancher est un élément porteur crucial pour toute construction.
- Il existe les différents types de planchers : béton, bois, acier, mixtes, etc.
- Le plancher poutrelle-entrevous est pratique, léger et compatible avec le vide sanitaire.
- Le plancher en béton armé offre solidité et durabilité, surtout pour de grandes portées.
- Le plancher collaborant en acier-béton permet une pose rapide sans étai.
- Le plancher en bois ou plancher mixte bois-béton combine esthétique et performance.
- Les planchers alvéolés sont destinés aux structures lourdes et techniques.
- L’isolation thermique est essentielle pour le confort et la performance énergétique.
- Le plancher sur vide sanitaire protège contre l’humidité et facilite la maintenance.
- Choisissez votre type de plancher selon les niveaux d’une construction, les charges et les contraintes spécifiques.
Choisir le bon type de plancher, adapté à chaque niveau de la construction, est essentiel pour garantir la solidité, le confort et la performance thermique de votre bâtiment, tout en répondant aux exigences techniques et budgétaires de votre projet.
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